Aujourd’hui c’est le grand jour et nous y allons têtes baissées, bravant le danger !

De quoi parlons nous au juste ? D’un trek  en solo en forêt amazonienne ? D’une descente en matelas pneumatique des chutes Victoria ?  D’un vol avec un apprenti pilote d’Ariana Afghan Airlines ? Ou d’une visite impromptue au Centre des impôts ? Que nenni……

Nous parlons bien sûr d’une visite dans un endroit que le monde nous envie, je parle du  » Centre de vaccination Air France « . LE premier des rendez-vous afin de nous informer des traitements, piqûres, médicaments et autres bienfaits que le monde médical a pu inventer pour faire face à ce genre de voyage.

Car, si lors de mes voyages en solo je me renseigne à minima sur les besoins de traitements, dans le cas présent, nos consciences parentales nous interdisent de partir sans les 450 comprimés  nécessaires pour remédier aux moindres toussotements de nos enfants. Nos corps d’occidentaux aseptisés ne pouvant pas lutter dans certains coins de ces contrées.

Bon, évidemment, le côté baroudeur y perd ce que la lutte contre la turista y gagne. 

Ben oui car vous imaginez Alexandra David-Néel, lors de son voyage vers Lhassa en 1924 , le soir, devant son bol de Tsampa, en train de se cacher pour prendre discrètement dans sa besace un petit sachet d’Imodium pour soigner sa Turista ?

Ou bien Ella Maillart, lors de sa traversée de la Chine d’Est en Ouest avec son comparse Peter Fleming discutant de la nécessité de prendre du Lariam ou de la Malarone ?

Tous leurs récits auraient eu moins de gueule, mais bon, n’arrivant pas au début du commencement de la cheville de ces illustres voyageurs, nous allons plutôt écouter sagement les recommandations des médecins .

Nous sommes donc arrivés à 15h30 GMT ( j’ai toujours trouvé que ça claquait l’heure GMT ) au rendez-vous où n’écoutant que mon courage face aux piqûres, j’ai poussé en avant femme et enfants, respectant ainsi l’adage :  » Les femmes et les enfants d’abord « .

Tout d’abord , même avec un rendez vous, en bons Parisiens que nous sommes, nous nous apprêtons à attendre une bonne heure… et bien non !!!!  Nous sommes pris immédiatement et c’est avec une surprise non dissimulée que nous suivons nos deux doctoresses du jour : Hawa et Frédérique.

Celles-ci sont adorables et surtout compétentes ce qui de prime abord est plutôt la condition sine qua non pour avoir notre sympathie.

Après une bonne heure de discussion sur les différents médicaments, maladies possibles ou encore vaccins nécessaires, nous décidons de commencer dès maintenant les premiers vaccins. Soit celui contre la Rage et celui contre l’Encéphalite japonaise  ( rooohhhhh !!!! Il impressionne celui- là ! ).

Nous annonçons donc à nos deux loulous que oui, c’est bien ce qu’ils ont compris , nous allons bien faire deux piqûres chacun et que la petite phrase de la dame (  » Vous revenez à J +7 et J +28″ ), veut bien dire que nous allons faire de même une semaine et un mois plus tard…  Gros silence !!!!!!!

 

Globalement tout se passe pas mal jusqu’à l’annonce du prix global… et là, c’est le drame !!! Euh ??? 120€ c’est pour nous 4 ? Non, par personne ! Cool.

Bon, je sais qu’en Asie on discute toujours du prix avant, mais là !!! 148 rue de l’Université, Paris 7ème, j’y ai pas trop pensé ! Bref 480€, la même chose la semaine prochaine puis un mois plus tard, non remboursés par la Sécu , ni par la mutuelle, je me demande soudain si un voyage de 7 mois dans la Creuse ne serait pas plus intéressant.

La bonne nouvelle c’est que premièrement, le vaccin contre l’Encéphalite Japonaise   (rooohhhh !!! J’suis toujours impressionné !! ) est valable à vie et que deuxièmement, lors de notre visite la semaine prochaine, nous serons prioritaires. D’un autre côté, vu le prix , j’ai presque envie de récupérer les seringues et le coton moi !!!!

Et enfin, je passe sur la Typhoïde, le Paludisme et la liste  » Pantagruélique  » de médicaments à acheter, nous faisant penser que non, nous ne sommes pas des voyageurs mais des dignes représentants de  » Médecins sans Frontières « .